Rappel historique sur l'origine du Crédit Mutuel
Index :
le crédit Mutualiste
avant 1918
Le Crédit Mutualiste
entre 1918 et 1940
Le Crédit Mutualiste pendant
la période
trouble de 1939-45
Le Crédit Mutualiste entre l'armistice de
45 et
la Ve République
La Ve République et la
naissance du Crédit
Mutuel
Le crédit mutualisé a été fondé dans la
deuxième moitié du 19ème siècle en Allemagne, par
Frédéric-Guillaume Raiffeisen(1818-1888) .
De nombreux articles parlent de RAIFFEISEN et de son système bancaire
comme ici ou là.
Il s'agit d'un système bancaire mutualiste original dont le principe de
base est :
- une implantation de chaque banque dans le milieu rural, avec pour chacune
d'entre elles, un secteur géographique d'intervention restreint (le but
recherché étant bien évidemment de connaître le
niveau de solvabilité des emprunteurs).
- Il fallait être sociétaire (donc associé engagé
financièrement) de la banque pour pouvoir bénéficier de
prêts.
A noter que pour des dépôts il n'y avait pas lieu d'être
sociétaires (les fonds servant aux sociétaires et une partie des
intérêts étaient reversés aux déposants).
- Pour sécuriser le système et éviter les dérives,
les sociétaires de ces sociétés de banques
coopératives étaient tous solidairement garants des fonds de la
banque et en répondaient sur leurs deniers personnels en cas de faillite
de cette dernière.
- L'administration des caisses était assurée par un conseil
d'administration et un conseil de surveillance, composés tous deux de
sociétaires-associés qui étaient élus par leurs
pairs en assemblée générale.
- La comptabilité et le respect des Lois particulières qui
étaient applicables à ces Caisses étaient
supervisées par un organisme extérieur indépendant
appelé réviseur (Revisionverein), ce dernier était entre
autre chargé de nommer des experts comptables indépendants pour
vérifier les caisses.
- Au-desssus de toutes les caisses, il y avait une caisse centrale,
société financière chargée de collecter les fonds
et les faire fructifier comme toute les société bancaires.
Les départements que sont ceux du Haut-Rhin du Bas-Rhin et de la Moselle
étaient Français jusqu'en 1871 et ont été
cédés à l'Empire Prussien le 10 mai 1871 par le
Traité de Francfort après la défaite
française que tout le monde connait.
Comme les départements précités faisaient partie de
l'Empire Prussien
entre 1870 et 1918, le système bancaire mutualiste de
Frédéric-Guillaume Raiffeisen d'origine germanique, ayant
beaucoup de succès dans les Lands, s'est tout naturellement
implanté dans ces régions.
Au lendemain de l'armistice de 1918 après la défaite Prussienne,
chaque caisse de ces régions Alsaciennes et Lorraines qui étaient
revenue sous la coupe de l'Etat français, était une banque
autonome. Elle avait un statut de société commerciale
coopérative particulier qui n'existait pas en "Vieille France", ce
qui peut en dérouter plus d'un, puisque ces
sociétés se nomment "association coopérative de
prêts et de crédits de Droit Local (à surtout ne pas
confondre ce sociétés avec une association queconque car
malgré leur nom elles restent des sociétés
commerciales).
Le statut particulier, dont la finalité n'a pas encore été
élucidée, si ce n'est la conservation d'une certaines
opacité du à la proximité de certains politiciens locaux
comme le comte Hubert d'Andlau qui était président
de la chambre d'agriculture et de l'organe de révision
créé en 1921 la
Fédération Agricole d'Alsace et de Lorraine.
Après 1918 le principe Raiffeisen s'est étendu, et, des centaines
de petites caisses de crédit mutualiste de type Raiffeisen sont
nées.
Les société agricoles de prêts de type Raifeisen sont
groupées en 2 fédérations centrales la
fédération Raiffeisen dont l'organe bancaire était la
Banque Fédérative des Caisses Rurales d'Alsace et de Lorraine, et
la fédération des syndicats et associations d'Alsace et de
Lorraines, dont l'organe bancaire était la Banque Rurale d'Alsace et de
Lorraine.
Les caisses et leurs fédérations sus-nommées se sont
regroupée sous la Fédération Agricole d'Alsace et de
Lorraine qui était le réviseur.
Pendant l'occupation de 1939-45, les allemands sous la coupe du gauleiter
Wagner renommèrent le 21 octobre 1941 la Fédération
agricole d'Alsace et de Lorraine en "Verband Landwitschaflischer Genossenschaften im Elsass" et
Otto Bender est son président. Ils fusionnèrent également
les 2 sociétés bancaires la banque Rurale d'Alsace et de Lorraine à la banque Fédérative des Caisses Rurales
d'Alsace et de Lorraine pour ne faire qu'une entité.
Après l'armistice de 1945 rien ne permet d'affirmer que la
Fédération Agricole d'Alsace et de Lorraine retrouve ses statuts
d'avant guerre. Il semblerait au lu des livres d'enregistrements du TI que les
statuts de 1941 sont restés en vigueur jusqu'en 1959.
La banque rurale d'Alsace et de Moselle n'a semble t-il pas été
défusionée de la Banque Fédérative des Caisses
Rurale d'Alsace et de Lorraine. En 1946 la banque fédérative des
Caisses Rurale d'A et L a été déclarée
auprès des autorités bancaires et porte désormais le nom
de Banque
Fédérative Rurale.
En 1947 une première Loi a été promulguée au JO en 1947 pour encadrer
les sociétés coopératives.
En 1958 la Ve république a été proclamée.
Il se produit dans la foulée de profond changements dans l'organisation
des caisses de Crédit Mutualiste, influencé en cela par des
politiques Alsaciens. Une ordonnance (58-966) est
votée qui précise que des dispositions spéciales sont
appliquées au seul Caisses de Crédit Mutuel et leur impose
d'être affiliées à la Confédération Nationale
du Crédit Mutuel dans laquelle siègerait l'Etat et était
sous contrôle de l'Inspection générale des Finances.
Les Caisses (CCM) ne sont donc plus des banques indépendantes. Si elle
veulent néanmoins conserver leur statut de banque elles ont obligation
d'être affilées d'office à une
Confédération Nationale via une fédération
régionale.
Le territoire national est donc partagé entre une quinzaine de
fédérations dépendant toutes d'une
Confédération Nationale de Crédit Mutuel
créée pour l'occasion et dont le siège sera à Paris
rue Cardinet. Cette création s'est faite entre 3 bonhommes proches eux
aussi des politiciens, que sont le comte D'Andlau important propriétaire
terrien et président de la Fédération Agricole 'Alsace et
de Lorraine, Henry Ardant ancien banquier de la Société
Génrérale, qui connaissait parfaitement l'organisation des
caisses mutuelles agricoles et De Chesney, dont on n'a pas trouvé
trace.
En fait la création de la Confédération Nationale avait 2
buts l'un faire une espèce de holding pyramidales avec les caisses
nationales et l'autre permettre aux politiciens alsaciens influents de mettre
discrêtement la mains sur un système financier, noyer les caisses
locales alsacienne mosellane dans ce système tout en ayant le
contrôle total des caisses locales qui ne sont pas soumises à la
Loi générale mais encore à un Loi Allemande
spéciale et dont la FAAL était le "Réviseur" depuis
1921.
Pour avoir l'entier contrôle de ces caisses locales et être en
harmonie avec l'ordonnance 58-966 d'octobre 1958 il fallait créer une
fédération régionale. La Fédération Agicole
d'Alsace et de Lorraine était toute trouvée. Comme dans tout ce
qui s'est tramé autour du droit local Alsacien mosellan les "Parisiens"
(terme employé par les politiques alsaciens lorsqu'ils parlent des
parlementaires) n'ont rien vu, qui plus est le Code Civil Alsacien Mosellan
n'était pas leur tasse de thé, et que la Fédération
Agricole d'Alsace et de Lorraine (s'appelait sauf erreur de ma part,
apparemment encore "Verband Landwitschaflischer Genossenschaften im Elsass"),
Avait pour président le même comte d'Andlau, qui a
créé la Confédération Nationale du Crédit
Mutuel, il a été décidé en local de renommer cette
Fédération Agricole d'Alsace et de Lorraine en
"Fédération de Crédit Mutuel". Personne ne s'est
apeçu de la supercherie (sauf peut-être une petite
minorité, bien placé, qui voulaient conserver tout cela secret,
et, qui a tout fait pour opacifier un peu plus la transparence affichée
du groupe Crédit Mutuel) !!
Aujourd'hui la fédération à été
renommée en Fédération du Crédit Mutuel Centre Est
Europe (FCMCEE) est encore le "réviseur indépendant" des caisses
d'alsace et du département de la Lorraine puisque la Loi locale est
toujours encore applicable.L'Etat siègeait au Conseil d'administration
de la Confédération et est chargé du contrôle du
système mutualiste (modifé par l'art 150 de la LME en 2008).
De plus l'Etat donc les contribuables que nous sommes, aide le système
du fait de son caractère et son apparente façade d'institution
louable.
C'est ainsi qu'il octroi au Crédit Mutuel des aides fiscales (exonérations
d'impôts sur les sociétés, abattement ou
exonération foncière, gestion des comptes annexes de la Sécurité
Sociale, etc..). L'Etat allant même délégué des fonctionnaires qui
oeuvrent dans la Confédération du Crédit Mutuel.
Création du Livret Bleu pour lequel la CEDH ne semblait pas tout
à fait d'accord mais qui a fini par plier..
Les petits coups de pouce étaient particulièrement nombreux de la
part de l'Etat et des politiques tous bords confondus. Dans quel but et dans
quel intérêt ? Nul ne le sait à ce jour, toujours
étant, que de nombreux politiques sont particulièrement prompt
à encenser, le Crédit Mutuel voisin de la Suisse et du
Luxembourg.
Le phénomène s'est amplifié après guerre avec
l'avènement du Crédit Mutuel tel qu'il est actuellement.
L'argent coulant à flot le Crédit Mutuel via sa banque centrale
fait quelques acqisition notables dont la banque CIC beaucup plus grosse
qu'elle, ainsi que ses filiales (Liechtenstein (banque Patsche) , Suisse
(CIC, banque Patsche), Monaco (banque Patsche), Luxembourg , Algérie, Liban , Tunisie, Maroc, îles Caiman, Singapour etc, etc...)
l'achat des journaux régionaux de l'est de la France (groupe EBRA).
Les dirigeants de cette banque telle qu'elle est depuis 1958 ne sont pas
particulièrement nombreux et sont restés dans cette institution
pendant de longues années. Le Crédit Mutuel n'a eu que 4
dirigeants depuis 1958 qui sont les suivants :
- Christian d'Andlau (1er février 1955)(fil de Hubertd'Andlau)
- Théo Braun, ancien cadre de la CFTC PDG de la
Banque Fédérative du Crédit Mutuel (28 janvier 1971 et 8
février 1971)
- Raymond Goergler, (intérimaire ?) du 14 mars 1984 au 18 Mai 1984. Puis
re Théo Braun, du 18 mai 1984
- Etienne Pflimlin, fils de
Pierre Pflimlin, du 22 juin 1985 au jour de sa
mystérieuse démission pour laisser sa chaise à 2
places à son acolyte de l'ombre Michel Lucas.
Comme vous pouvez le constater les dirigeant du Crédit Mutuel sont
curieusement très proches des politiques. Continuer pour allez à
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